« Un homme sans culture, c’est comme un zèbre sans rayures » (Proverbe africain)
La Journée mondiale de la culture africaine et afrodescendante (JMCA) a été célébrée pour la deuxième fois à l’UNESCO : un hommage vibrant à l’Afrique, berceau de l’humanité.
Le 22 janvier 2025, l’UNESCO a accueilli la deuxième édition de la Journée mondiale de la culture africaine et afrodescendante. Cet événement, placé sous le signe de la diversité culturelle, de la paix et de la solidarité entre les peuples, a une nouvelle fois rassemblé des personnalités engagées, des artistes, des intellectuels, et des représentants de divers horizons. Pour la deuxième année consécutive, j’ai eu l’honneur de participer à cette célébration exceptionnelle, portée par une vision panafricaine forte, sous l’impulsion de M. John Ayité Dossavi, président du RAPEC (Réseau africain des promoteurs et entrepreneurs culturels) et fondateur de cette journée mondiale.
Une vision portée par le Togo et le RAPEC
Proclamée en novembre 2019 lors de la 40ème session de la Conférence générale de l’UNESCO à la suite d’un projet de résolution présenté par le Togo, la Journée mondiale de la culture africaine et afrodescendante, a été célébrée pour la première fois en 2024. Lors de cette première édition, M. John Ayité Dossavi avait déclaré avec conviction : « L’humanité tout entière doit rendre hommage à l’Afrique, notre berceau commun. » Cette vision humaniste, qui place l’Afrique et sa culture au centre des enjeux mondiaux, a été réaffirmée cette année lors de la deuxième édition.
- Charles Koffi AZILAN , Chargé d’affaires de la Délégation permanente du Togo auprès de l’UNESCO et de l’OIF, a prononcé un discours poignant à la tribune, rappelant que « l’Africanité est aujourd’hui une identité culturelle transversale à beaucoup de régions dans le monde » et se présente comme un trait d’union entre plusieurs peuples ayant un fond culturel commun. La JMCA ambitionne d’unir les peuples et de créer une synergie essentielle pour construire un avenir commun. Il a également souligné la nécessité de promouvoir la solidarité entre les peuples pour écrire ensemble une nouvelle page de notre histoire, tout en préservant la mémoire des crimes de l’esclavage et des tragédies qui ont marqué l’humanité.
Célébrer la culture pour préserver la paix
L’un des objectifs majeurs de cette journée est de promouvoir la diversité culturelle comme un vecteur de rapprochement des peuples et un outil essentiel pour la paix. En célébrant les multiples facettes de la culture africaine et afrodescendante, cette journée vise à redonner à l’Afrique et à sa diaspora une place centrale dans les débats mondiaux.
L’événement a également permis de revenir sur des questions fondamentales liées à l’histoire de l’humanité, notamment le souvenir des atrocités liées à l’esclavage. Cette mémoire universelle, ancrée dans le passé, doit nourrir une volonté collective de construire un avenir fondé sur le respect mutuel, le dialogue interculturel et la coopération internationale.
Une synergie pour un avenir panafricain
Organisé sous l’égide du RAPEC et en collaboration avec l’UNESCO, cet événement s’inscrit dans une démarche de valorisation du patrimoine culturel africain. Il aspire également à renforcer les liens entre les nations africaines et les communautés afrodescendantes à travers le monde. Comme l’a souligné M. AZILAN, cette initiative doit conduire à la création d’une nouvelle dynamique de solidarité et d’échange dans le cadre du panafricanisme et du dialogue interculturel.
La Journée mondiale de la culture africaine et afrodescendante rappelle avec force que la culture est un puissant moteur de changement et d’unité. Elle invite chaque citoyen du monde à reconnaître la richesse de l’héritage africain et à s’engager pour une humanité plus juste et harmonieuse.
En cette année 2025, à travers cette deuxième édition à l’UNESCO, nous avons une fois de plus célébré l’Afrique, ses cultures vibrantes et son rôle indispensable dans l’écriture de l’histoire collective de l’humanité. Une célébration qui résonne comme un appel à l’action pour construire un avenir basé sur l’inclusion, la mémoire et la paix.